19 décembre 2015

Mercredi 16, première navigation de nuit sur Ysun

Pour attaquer cette nuit de mer, on s’est bien préparé : on a étudié la nav de près, on a rentré tous les points de route dans le GPS, on a ajouté des flash lights sur nos gilets de sauvetage, on a sorti les pulls, les cirés haut et bas en pensant qu’ils ne serviraient pas, on a rajouté une ligne de vie à l’arrière du bateau pour passer d’une coque à l’autre en sécurité, on a préparé des vivres : un gâteau au chocolat, une soupe, j’ai même fait du pain !
 Bref on est fin prêt à 18h quand on appareille de Béquia en direction de Sainte Lucie (60 milles). On apprécie le coucher de soleil en abordant le premier canal (entre Béquia et St Vincent) en donnant le biberon des filles puis on les couche rapidement. On file à 9 nœuds avec un ris dans la GV, ça va vite… On se dit qu’on va arriver trop tôt à Sainte Lucie !
En arrivant vers St Vincent, on est rejoint par une colonie de dauphins qui nous accompagnent un long moment. C’est magique ! Sous le vent de St Vincent, le vent tombe tout-à-fait et on est obligé de faire un peu de moteur. 
Vers 22h30, alors que PE prend son premier quart, il attaque le deuxième canal (entre St Vincent et Ste Lucie) et là, ce n’est pas les mêmes conditions : mer formée, 25 nds au près… On prend un second ris et on avance à plus de 7.5 nds. On est content de mettre un pull et les salopettes !
La nuit est magnifique, on est émerveillé ! Les sensations sont bien plus fortes que durant le jour. On a l’impression de tracer. Le plancton fluorescent, les étoiles filantes, le croissant de lune, on ne sait pas où donner de la tête. On croise quelques cargos, un paquebot, des bateaux de pêche et on fait route un long moment avec le Royal Clipper, un voilier de croisière de luxe.
Derrière Ste Lucie, re-belote, plus de vent, on renvoie les ris et on fait un peu de moteur. Quand on arrive devant Marigot Bay, notre escale prévue initialement, il est 2h30, beaucoup trop tôt pour risquer un mouillage forain. On continue donc la route en direction de la Martinique qu’on atteint un peu avant 8h, ravis de cette expérience.

Mouillés à Ste Anne, on pense avoir la visite de la boulangère qui, tous les matins, vient faire la livraison du pain et des croissants en annexe pour tous les bateaux au mouillage. Mais dommage, on a dû arriver trop tard !

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