26 janvier 2016

Jeudi 21 au lundi 25 janvier : Mona, le retour !

Jeudi midi, après des démarches administratives interminables pour faire notre clairance (nouvelle visite de deux officiels à bord, petite « propina » au passage pour les douanes), on quitte la République Dominicaine, direction Puerto Rico !



On y retrouve Amaury et Julie le 1er février ! On commence à la voile jusqu’à l’île de la Mona. La première partie de la navigation est top avec une mer assez plate, une magnifique vue sur la Piscina et Saona ; et en prime deux baleines qui soufflent à une centaine de mètres du bateau.
Après Mona Island on est obligé de démarrer le moteur sous le vent pour appuyer les voiles au près serré, la mer s’agite avec une houle croisée de deux mètres, l’une venant des caraïbes, l’autre de l’Atlantique. C’est le Canal de la Mona après tout, qu’est-ce qu’on croyait ? Il n’est pas célèbre pour rien ! On avance quand même plutôt bien.
Au petit matin on entre dans les eaux territoriales de Porto Rico. Malgré notre annonce d’arrivée par VHF, nous sommes survolés à plusieurs reprises par un hélico des US coast guards. On apprendra après qu’ils sont à la recherche d’un catamaran blanc qui n’a pas fait sa clairance d’entrée… On se croirait dans un film, moi à la barre au près survolé par un hélico en rase motte ! Je me dis qu’ils vont peut-être nous canarder…
Enfin tout se passe bien et nous pouvons finir à la voile au travers en remontant vers la baie de Boqueron dans une eau turquoise. Les filles se réveillent en pleine forme comme à chaque navigation de nuit. On est un peu sonné par cette navigation mais heureux d’être à bon port.
A 13h30 après avoir appelé les bureaux de l’immigration on comprend qu’il faut être avant 15h au bureau des douanes de Mayaguez pour faire notre entrée (Ville située à une vingtaine de kilomètres au Nord). Là c’est le branle-bas de combat : réveil des filles pendant leur sacro-sainte sieste, rangement express du bateau, préparation des papiers. Et on saute dans l’annexe pour le village de Boqueron. Sur place, grâce à l’aide des habitants qui se plient en quatre pour nous aider, on trouve un taxi non officiel, piloté par Eddie (pour les prochains son numéro +17872997935) qui nous mène à Mayaguez à vive allure. Finalement tous les papiers sont bouclés avant 16h ! Sur la route, on remarque vraiment le changement de pays. La campagne est magnifique, mais tout est américanisé. Avec des highways, des malls, des fast food, des grosses voitures, stades de Base Ball. Eddie est un peu fou mais très sympa, on profite de la musique à fond dans sa voiture… Il était DJ à New York dans les 80’s ! On est content de retourner dans le village de Boqueron où il fait bon vivre. Les habitants sirotent leur apéro en jouant au billard ou en se dandinant sur de la musique.


Le lendemain on profite de la plage avec une jolie vue sur un cours d’optimiste, Raphaëlle veut y participer ! Ce sera pour plus tard. Pendant ce temps, Brandy, une habitante du village est en train de faire notre lessive, tranquille (on n’est pas des feignants, il n’y a pas de lavomatic !).
Le soir même on part pour l’Isla Caya de Muertos, encore une navigation de nuit. On les enchaine un peu mais sur les longues navigations, qui plus est dans la houle, on préfère profiter du sommeil dess filles. La fenêtre météo semble bonne. Finalement, toujours ce fameux canal de la Mona, on a des vents bien plus forts que prévus, à 20 nds établis avec des rafales à 25 agrémentés d’une houle de 3 mètres très désorganisée. Heureusement que le vent est Sud-Est et nous permet de tirer des bords sans utiliser les moteurs… Mais c’est encore une navigation éprouvante, on reste à la barre toute la nuit pour négocier les vagues,  et on se fait bien rincer par les vagues.

Arrivé sur cette nouvelle île, on est ravi. C’est une réserve naturelle parcourue de quelques sentiers ombragés de cactus avec en prime un phare en haut d’une colline avec une vue panoramique sur les environs. On profite bien de cette étape pour se ressourcer (crêpes, filet mignon aux champignons et à la crème !!). On verra même des lamentins, sorte de vache de mer de 1.3 t qui broutent 10% de son poids en algue chaque jour.

PE







3 commentaires:

  1. Sacré parcours ! Et magnifique photo ! Je vous embrasse

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  2. Continuer de nous faire rêver. Nous on est dans la neige. On vous embrasse fort.

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