On mouille d’abord quelques jours
devant le bourg de Terre De Haut, sur bouée. On en profite pour sillonner dans
l’île à pied. On visite entre autres le fort Napoléon à partir duquel on a une
magnifique vue sur la baie. Ce fort est très bien conservé puisqu’il a été
terminé 30 ans après la fin des conflits franco-anglais dans les Caraïbes, les
pierres venant du Havre en bateau… On y voit des iguanes en liberté dans le
jardin botanique.
Le fait de rester plusieurs jours nous permet
de prendre notre temps, on passe même un long moment à la bibliothèque
municipale où les filles se régalent des histoires racontées par la
bibliothécaire. On flâne dans les ruelles où les vieux Saintois nous saluent du
pas de leur porte.
La vie ici semble facile, en tout
cas pour nous : avitaillement, toboggans, plage au même endroit ! Ce
qui est d’autant plus pratique qu’on n’a toujours pas réussi à faire réparer
notre moteur d’annexe et que donc nos trajets à terre sont compliqués. En effet
le vent souffle toujours fort dans la baie et à notre premier essai pour
rejoindre le rivage, on doit faire demi-tour parce qu’on n’étale pas le vent
avec notre annexe gonflable et nos rames en plastique qui se plient en deux
sous la pression de nos gros muscles ! Heureusement un Allemand très sympa
nous remorque et vient même nous chercher au retour. Les jours d’après, on
utilise exclusivement le kayak qui est bien plus sûr !
On trouve finalement LE mécano
nautique de l’île, Jean-Marc, mécanologue d’après le journal local, qui, en
plus d’une grande gentillesse, répare les 2 pannes du moteur en moins de 24h et
nous offre une douzaine d’œufs de ses poules.
On part mouiller ensuite deux
jours à un mille de là, sous le vent du Pain de Sucre, dans un aquarium de
coraux et poissons multicolores.
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