Lundi, nous embarquons à bord de
la barque de James Bond (c’est ainsi que se fait nommer notre guide !),
pour une ballade sur la Rivière Indienne, rivière appartenant au Parc naturel,
très bien préservée, avec de la mangrove et des vestiges des décors de Pirates
des Caraïbes. Il nous conduit jusqu’au Bush bar où des rastas servent un punch
maison « Dynamite »… Ils offrent aux filles des oiseaux et
sauterelles tissés en feuilles montés sur des fleurs d’hibiscus.
Au retour, en passant en barque
sous un arbre, on aperçoit un énorme boa constrictor qui semble dormir juste
au-dessus de nos têtes. C’est bien sûr à ce moment-là que Raphaëlle hurle que
sa sœur vient de lui écraser le pied… Frayeur !
Mardi, nous partons visiter une
partie de l’île en voiture. Nous commençons par aller rendre visite aux Indiens
Kalinago, qui sont 3000 à vivre sur la Dominique, dans un territoire
relativement indépendant. On visite un « village modèle » et surtout
on apprend plein de choses sur la vie dans la forêt grâce à notre guide qui nous
montre comment pêcher des écrevisses avec de la noix de coco ou se faire des
tatouages avec des fougères (toujours utile). On a adoré !
L’après-midi, on profite des
cascades d’Emerald Pool et Jack Waterfalls où on est tout seul au milieu de la
forêt vierge. C’est fou ! On se baigne tous les quatre dans une eau bien plus
froide que la mer des Caraïbes jusqu’au moment où Raphaëlle crie qu’elle vient
de marcher sur un oursin… En fait il s’agissait d’une châtaigne au fond de
l’eau mais c’était l’aventure…
Mercredi, on rencontre nos voisins
de voilier, Friday, Anne-bé et leur petit David qui vivent en Dominique en
partie sur leur bateau. On leur confie notre stock d’antibio, kit de sutures et
bande de résines inutilisés pour qu’ils les distribuent en fonction des
besoins. On passe un bon moment chez Sandy’s, un beach bar où se côtoient rasta
et plaisanciers en bonne entente, sans rapport commerciaux ni
« locaux/touristes ». On rencontre une vielle française qui dispute
une partie de dominos endiablée avec un rasta comme s’ils étaient de vieux
amis. On ne pensait pas qu’un tel lieu était possible. Décidément on est
vraiment charmés par cette île magnifique et humaine.
Seul regret : les randos ont
l’air superbe, à flanc de volcans, dans la forêt tropicale… On reviendra !
On rejoint dans l’après-midi
Roseau, la capitale que l’on parcourt à pied à la tombée de la nuit. Là encore,
pas de touriste. Les habitants nous saluent dans la rue, ont un petit mot
gentil pour les filles…C’est tellement agréable.
"2 ans et trois ans"
Jeudi, on profite du marché haut
en couleurs de Roseau puis on file tout au sud de l’île à Soufriere Bay devant
le charmant village de pêcheur de Scotts Head. En arrivant dans la baie, on est
rejoint à la nage depuis la rive par un homme qui vient pour nous aider à nous
amarrer en mode mouillage sur ancre et amarre « cocotier » frappée à
terre parce que les fonds sont très profonds. Il nous explique aussi que le
mouillage sur ancre est interdit mais que ce n’est pas grave, on aura juste une
petite « discussion » avec les policiers… On préfère ne pas mouiller
dans une réserve naturelle où c’est interdit, par 28 m de fond, avec 30 nds de
vent de travers par rapport à la plage et avec un gros ressac. Notre ami repart
à la nage avec deux bouteilles de 1664 bien méritées. De notre côté, on mouille
sur bouée devant « Champagne Reef » pour un superbe snorkeling sur un
tombant. Parfois, de petites bulles de gaz s’échappent du reef d’où le nom mais
on n’en a pas vu. Par contre, on a vu une belle langouste et un couple de
grosses tortues luth.
Le soir, dernière nav de nuit pour
rejoindre la Martinique… Dernier canal aussi, avec de supers conditions, 20 nds
d’est au travers, houle d’1.5m, on file à 8 nœuds malgré les deux ris dans la
GV qu’on a pris pour ne pas arriver avant le jour en Martinique. Pas de lune,
juste les étoiles et la voie lactée. Vers 23h, en doublant le Prêcheur en
Martinique, on est accueilli par un banc de dauphins qui vient jouer dans
l’étrave. D’abord, on ne les voit pas, on les entend juste, on les cherche,
puis on les aperçoit grâce au plancton fluorescent qui moule leur silhouette !
C’est magique !!
On ralentit encore dans la rade de
Fort de France et au petit jour, on se dirige vers l’anse Noire, de nouveau
accompagnés par des dauphins. On vient de finir la boucle, retour à Fort de
France…
Dans moins d’une semaine, il
faudra rendre le bateau alors on s’octroie quelques jours de repos en
Martinique, histoire de profiter jusqu’au bout de ce voyage de rêve !
Super photos bien colorées!
RépondreSupprimerProfitez bien jusqu'au bout d'Ysun!
bisous à tous les 4!
Anne